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Le barbier en histoire

Le métier de barbier était jadis très proche du métier de chirurgien. Eh oui, les barbiers d’autrefois ne se limitaient pas aux soins capillaires : ils saignaient des fractures, arrachaient des dents, distribuaient des emplâtres et des cataplasmes… Ambroise Paré, le père de la chirurgie moderne, était un barbier !

Mais comment exercer un métier si proche d’un autre sans créer de trouble ? Justement : cette pluralité de services n’était pas sans impact sur l’activité des chirurgiens pur jus. Cette rivalité entre les deux corps de métiers amena inévitablement à une réglementation de la profession de barbier, sous le règne du roi Charles V. Celui-ci mit en place la confrérie des barbiers, et commença à délivrer des ordonnances leur accordant des droits ainsi que des contraintes. Puis une véritable charte fut mise en place, constituée par le premier barbier et valet de chambre du roi, et approuvée par ce dernier.

Peu à peu, la profession s’étendit dans toute la France et se tailla une réputation et une popularité sans précédent. Le premier barbier du roi fut alors désigné comme représentant officiel de la profession à l’échelle du territoire. Pourtant, en éternels insatisfaits, les barbiers tentèrent de s’unir avec les chirurgiens de la confrérie de Saint Côme, sans résultat : deux procès perdus leur remirent les pendules à l’heure.

Sous l’ancien Régime, la profession de barbier va se développer encore plus, avec l’apparition de plusieurs spécialisations parmi lesquelles on trouve : les barbiers classiques (parfois appelés “barbiers-barbants”), les barbiers-perruquiers, et les barbiers-chirurgiens. Sous le règne de Louis XIV, en 1673, la corporation des barbiers-baigneurs-étruvistes-perruquiers est mise en place et creuse un peu plus la séparation entre les barbiers et les chirurgiens.

Vous n’êtes pas sans savoir que, depuis quelques années, la barbe est revenue en force et s’est emparée de nombreux visages masculins. Dès lors, pas étonnant que ce vieux métier refasse surface après avoir été mis à l’écart durant un certain temps.

Entre coiffeur et barbier, notez que la frontière est parfois mince : de nombreux professionnels se présentent sous l’étiquette “coiffeur” mais étendent leurs services au domaine de la barbe. C’est bien sûr loin d’être systématique… tandis qu’à l’inverse, tous les barbiers sont capables de gérer les cheveux. Ça fait partie de la profession !

Un vrai barbier est un passionné, qui maîtrise mieux que personne l’art d’entretenir une barbe. En alliant les meilleurs soins modernes à des instruments traditionnels comme le coupe-chou ou le blaireau, il sait non seulement tailler une barbe selon votre désir mais aussi lui faire du bien.

Certes, il ne vaut mieux pas lui demander une opération chirurgicale ; ça, c’est de l’histoire ancienne. Cela dit, le barbier conserve une véritable pluralité dans son domaine d’activité, puisqu’en plus de l’entretien de la barbe et des cheveux, il est un peu esthéticien sur les bords. En effet, ce professionnel en connaît un rayon sur les produits de soin.

Quoiqu’il en soit, si vous désirez chouchouter votre barbe, vous apprendrez bien plus de la bouche d’un barbier qu’en tapant une recherche un moteur dédié à cela. Sur ce sujet, il n’y a pas de meilleure source de conseils qu’un spécialiste. Aussi, lorsque vous vous rendez chez le barbier, ne vous contentez pas de le regarder faire : vous pouvez lui demander des conseils sur les soins (quels produits utiliser, comment les appliquer, quel type de rasage faut-il privilégier…) mais aussi sur le style (quel style de barbe correspond à mon visage, comment la structure, comment l’entretenir).

Une histoire riche en péripéties, un champ de compétences relativement large, un retour spectaculaire qui s’apparente quasiment à une résurrection, voilà comment nous pouvons résumer en deux mots cette discipline si spécifique.

Amis barbus, si vous n’avez jamais mis les pieds chez un barbier, nous ne pouvons que vous le recommander.